Quel régime fiscal choisir pour son investissement LMNP ?

LMNP

Le marché de la location meublée est toujours porteur, malgré la crise sanitaire qui continue à sévir en France. Afin d’y accéder en 2021, il importe de tester son éligibilité au statut LMNP (ou Loueur Meublé Non Professionnel). De nombreux paramètres doivent être pris en compte pour mettre toutes les chances de son côté. C’est notamment le cas du régime fiscal applicable aux revenus générés dans le cadre d’une location meublée.

Petit rappel sur les régimes fiscaux applicables en LMNP

Le régime micro-BIC

Le régime de la micro entreprise, plus communément appelé le régime Micro-BIC, s’adresse exclusivement aux personnes physiques générant des revenus locatifs inférieurs à 72 600 € par an en excluant les recettes accessoires. Le bénéfice taxable des revenus issus de la location meublée s’obtient en diminuant ses recettes annuelles d’un abattement de 50 %.

En optant pour le régime micro-BIC, le montant des recettes de location meublée doit obligatoirement être reporté sur sa déclaration de revenus. Il s’agit, plus concrètement, des loyers encaissés, des charges afférentes et des recettes accessoires. L’abattement forfaitaire de 50 % s’applique automatiquement aux revenus après contrôle de l’administration fiscale française.

Donc, l’investissement en LMNP comporte de nombreux avantages. Comme déjà mentionné, le régime micro-BIC permet de bénéficier d’un abattement fiscal de 50 % sur ses revenus locatifs. Malheureusement, le propriétaire d’un bien loué en meublé ne peut déduire aucune charge.

En ce qui concerne les obligations comptables dans le cadre du régime micro-BIC, tout contribuable éligible au statut LMNP doit tenir un livre de recettes ainsi qu’un livre d’achat. Afin de tirer un maximum d’avantages d’un investissement en LMNP, il est vivement conseillé d’effectuer une simulation en ligne de la charge fiscale applicable au régime micro-BIC.

Le régime réel simplifié

Tout contribuable français déclarant des recettes annuelles comprises entre 72 600 € et 247 000 € hors taxes est automatiquement éligible au régime réel simplifié. Dans certains cas exceptionnels, le FISC autorise à une personne physique générant des recettes locatives inférieures à 72 600 € d’opter pour le régime réel simplifié.

Le régime réel simplifié est plus avantageux fiscalement par rapport au régime micro-BIC. Effectivement, différentes charges peuvent être déduites en optant pour ce régime fiscal : la taxe foncière, les factures d’entretien et de réparation, les frais de gestion, les frais d’assurance, les frais de procédure (en cas de litige avec son locataire), les honoraires de l’expert-comptable, les intérêts d’emprunt, les abonnements et consommations intégrés dans le loyer (Internet, téléphonie, etc.), les frais de notaire ainsi que les droits d’enregistrement.

Les amortissements des locaux, du matériel, du mobilier, des travaux de construction (ou de rénovation) sont déductibles fiscalement dans le cadre du régime réel simplifié. Il est facile de déclarer ses revenus éligibles à l’imposition au régime réel simplifié. Il suffit de remplir la déclaration spéciale n° 2031 et de l’adresse par télétransmission au centre des impôts des entreprises auquel est rattaché le bien loué.

A noter que le régime réel simplifié ne s’applique pas au contribuable dont les recettes annuelles sont supérieures à 247 000 €. Dans ce cas de figure, il est obligatoire de déclarer ses revenus imposables au régime réel normal.